56e Biennale de Venise : pavillon britannique

I scream Daddio – Sarah Lucas

Son art est un mélange équilibré entre obsénité et lyrisme. Elle sait comment parler ouvertement de sexe, de mort, de décadence morale, et du concept insaisissable «d’englishness ».  L’humour est la clée, ici. « C’est savoir négocier avec les contradictions de ce qui est, par convention » dit Sarah Lucas. Dans une certaine mesure, l’humour et le sérieux sont interchangeables. Autrement, ça ne serait pas drôle. Ou devastateur.

Tout a commencé avec un oeuf

Je voulais, avant tout, que l’exposition ait l’apparence d’un dessert, d’une confection. Plus spécifiquement d’îles flottantes, avec les femmes, mes muses, jouant le rôle des meringues, et Maradona (la main de Dieu), le rôle du chef pâtissier. Les sculptures baignent ainsi dans un ocean de crème, une crème anglaise. C’est l’un des rôles du jaune. Son autre rôle est d’inonder le pavillon de lumière et de mettre tout le monde de bonne humeur. Enfin, c’est à l’oeuvre qu’on reconnaît l’artiste.

Les pois

J’ai pensé inclure un Union Jack quelque part dans l’exposition, comme il est de mise de faire quand on représente la Grande Bretagne. J’ai d’abord pensé à mettre une version jaune de « Sadie’s Low plinth » en pensant qu’elle avait une ressemblance frappante avec l’Angleterre dans cette pose. Après quoi, j’ai rejeté l’idée. Une complication qu’elle, en tant que sculpture, n’avait pas besoin.

Des pois peints, d’un autre côté, étaient un parfait emblème britannique. « La machine à laver les œufs fris » fonctionne également comme une sculpture en forme de pois.

Fags

Les cigarettes, si jamais vous vous posez la question, sont surtout là pour vous titiller.  C’est une gentille stimulation, un peu sexuelle. Bien sûr, la cigarette est un objet très fin qui a sa propre utilité, celle de fumer entre autre. J’aime particulièrement celles à la pointe brune. Dans notre cas, ça marche assez bien avec le bois brun des meubles et le plâtre blanc des femmes. Pour moi, ça ajoute un air irreverant et insouciant. Ca ajoute quelque chose, sans trop ajouter non plus – un peu comme le fait de fumer en soi. Et si vous faîtes partie des gens qui ont le sentiment que les sculptures seraient mieux sans les cigarettes, et bien.. je les ai aussi mises pour vous.

Les chats

Je suis arrivée à un point de ma vie où je me suis dis qu’il était temps d’avoir un chat dans la maison. Alors j’en ai fabriqué un avec du fil, des collants et des peluches. Un fil réglable à l’infini. C’est tout ce dont mes chats ont besoin comme attention, un changement d’attitute de temps à autre.  Où il y a de la lumière, il y a de l’obscurité. J’ai donc pensé à des chats noirs pour Venise. Les chats noirs incarnent le mystère, la superstition et l’ombre. De gros chats noirs égyptiens.

Le béton

N’importe qui visitant le Sir John Soanes’ Museum à Londres, va à l’encontre d’une certaine forme de perversion classique, et il le sait. La pièce jaune est impressionnante, c’est un jaune vraiment spécial. Ensuite, il y a les objets. Ils ne sont pas jetés dedans ensemble mais chaque objet ajoute sa pierre à l’édifice.Et voilà que nous y sommes aussi, à vouloir mettre plein d’objets dans une salle plutôt petite. Les « tits of cats» n’ont pas joué leurs rôles et ont été marginalisés dans cette pièce, en quelques sortes. Je me suis ensuite souvenu des parpaings que nous avions ramenés et que nous amenions partout avec nous – une palette de parpaings (en sachant qu’une palette pèse une tonne) est toujours pratique et très versatile. Est alors venu le moment de les sortir et de mettre un chat dessus, c’était une brillante pièce du style John Soane’s Classic Pervery.

Le jaune

« Deep Cream » m’est apparue, en partie parce que ça s’appelait « Deep Cream ». Je me suis dit que c’était une très belle formulation et j’avais déjà l’idée d’appeler l’exposition I SCREAM DADDIO, donc ça collait. J’aimais aussi le « Gold Cup » ; au début, je me suis dit que, s’il fallait choisir une couleur, alors ça devait être le rose – ce qui paraissait très Franz West – ce qui ne me dérangeait pas puisque j’adore Franz West. Tout ce truc de peindre les sculptures, je l’ai fais avec Franz en tête, d’une certaine manière. Mais j’ai ensuite choisi le « Deep Cream » et le « Gold Cup » en pensant que l’exposition entière devait être jaune et que ça ferait sens de choisir ces jaunes là. C’était un peu un pari, surtout que le « Maradona » aurait pu disparaître là dedans.

Claudio ISGRO : Signes contemporains.

Galerie du Château rue du Bassin Sigean 11130 vendredi, samedi et dimanche du 15 au 24 Juin 2012 de 16 h00 à 19h00   Quel lieu peut être plus clos que celui que les hommes bâtissent pour préserver et contenir ou se préserver et maintenir ? . iphone 7 phone cases glip Et lorsqu’ils l’oublient, le rejettent, le désaffectent, le laissant à son vide et à ses ombres que devient-il laissé à lui-même, cet outil, cette architecture qui pourtant porte à jamais la marque de cette humanité. twenty one pilots iphone 7 case Il y a quelques années déjà Claudio Isgro avait réalisé un premier relevé photographique de ces architectures, en choisissant la plus vitale d’entre eux, l’une des plus closes qu’il soit possible aussi, le château d’eau. iphone 6 case donut Bien entendu un tel relevé n’est possible que par le surgissement brutal de la lumière . Or sous cet éclat, le clos réserve alors une belle surprise. grey iphone 7 case Il y a là , comme dans une caverne , un monde de couleurs, de traits , de traces, une vie , deux vies même ; celle qui fait mémoire, peut être, des besoins des hommes , et celle qui marque , dessine , la vie de la matière, pierres ou béton . Les images qui en naissent s’avèreront d’une rigoureuse réalité, d’une « realita incredible e mai creduta « aurait pu dire Eugenio Montale * réalité incroyable et jamais crue en effet, car qui sait encore voir les réalités et les vérités du clos ! . Pour son retour dans ces vérités-là qui sont autant de paysages internes nés de la matière, et de l’effet des eaux et de ce qu’elles portent Claudio Isgro a entrepris une sorte de typologie des couleurs et des formes. Ici, elles font penser à de vieux murs siciliens , des murs que l’on rase, en fuite, ou sur lesquels on s’appuie. Là ce sont des horizons qu’elles dessinent, ou des rebords, des appuis. Elles se déclinent d’une dominante de bruns, légers ou alourdis du gris originel, ou bien ce sont des ocres dorés , et la percée d’imprévisibles blancheurs. Surgissent aussi des lignes qui ont des logiques de limites , de frontières , ou des appels à des verticales manquantes, oubliées. Alors l’artiste ponctue , relève ces tendances , ou ces aveux en somme , les appuie , les souligne de traits, de géométries noires , horizontales ou verticales que permet la très contemporaine création numérique. Ce faisant il renoue paradoxalement, et c’était certainement là , aussi , l’objet de son intervention , avec les gestes et savoirs faire des maçons qui ont conçu l’ouvrage et ceux plus anciens encore , immémoriaux qui permettent la conservation de l’eau et sa distribution , un indicible savoir humble et oublié , auquel aujourd’hui , hélas, l’on ne pense plus guère. Daniel Bégard. juin 2012 Claudio Isgro . Galerie du Château .Sigean . * Eugenio Montale .

NO FOCUS today

ÇA SE PASSE PRÈS DE CHEZ VOUS 10-04 IT’S HAPPENING NEAR YOU / TÉ LLOC A PROP DE CASA de Sophie Phéline NO FOCUS today, instead of no milk today (comme dans la fameuse chanson d’après la guerre d’Algérie). Mais dans ma chansonnette de ce jeudi, ce n’est pas cause de pénurie… Ce serait l’inverse : l’embarras du choix. Ah, la question de choix ! Ça me rappelle lorsque j’accompagnais dans ses dérives un dinosaure aujourd’hui disparu, Richard Baquié. La nuit nous roulions sur la corniche vers l’Estaque, je conduisais, il dessinait, il faisait des projets, nous étions un peu ivres. messi iphone 8 case Nous parlions toute la nuit, sans but et d’un coup, il disait : « Tu dois choisir, tu roules à droite ou à gauche… mais tu choisis. Tu choisis. Les artistes passent leur temps à choisir. » Cette petite phrase en a fait de bien plus longues imaginez vous depuis le temps ! Alors, ce soir, mais en faisant court, donc sous forme de brèves voici ce que j’ai choisi de partager : 1- la gueule superbement déglingue d’Eddy Mitchell sur les colonnes Morris, 2- le striptease de la Tour Eiffel dans le ciel outrageusement poudré de Paris, un petit matin lorsque je vais me coucher, 3- ce couple enlacé dans les allées du Grand Palais qui tente de tordre le cou à des souvenirs qu’ils voudraient oublier et qui n’attendent pas Christian Boltanski pour surgir au détour de leurs regards échangés, 4- la coïncidence des images entre les façades d’Yves Belorger, les containers d’une écrivaine – photographe, des accumulations de palettes le long de l’autoroute et les tableaux d’Edi Hela dont j’ai déjà parlé, 5- les banalités qui s’échangent les soirs de vernissage et l’indifférence à tout ce cirque dans les ateliers de Marc, de Marlène, de Jacques, de Michaël Woolworth 6- quelques nouvelles d’ici un peu molles et les dernières cabanes qui arrivent : YES ! , 7- l’annonce au Palais de Tokyo de la perspective d’un Bel Eté, sexy et aventureux : hayo sur CASANOVAFOREVER, all over the Languedoc-Roussillon, 8- le choix de faire silence sur d’autres choses 9- un petit flash back en quittant Paris hier soir. Le labyrinthe du métro morne et silencieux comme un dimanche soir. Enfiler comme un automate couloirs, escaliers, encore couloirs, dernier escalier, se claquemurer dans son manteau en feignant d’ignorer l’étreinte glacée des mains de la nuit. cases iphone 6 Hisser un bagage trop lourd jusqu’à ma balé à Paris, enfin ma case ou si vous préférez ma chaumière, ma piaule quoi, ma tôle. Mais non pas un taudis ! Ni un gourbi, pour qui vous me prenez vous ? Pas tout à fait comme mon cabanon aux Goudes, un peu dans le genre d’un perchoir ou d’une gloriette. A peine plus grand qu’une logette, certes. Cernée de maisonnettes et de cahutes. iphone 7 case marble Oui, avec niche pour chien… Un château, un palais ? En quelque sorte. C’est là, avant dernière rue, à l’angle du boulevard des Pyrénées. A gauche, puis à droite, porte rouge, digicode 1, digicode 2. Un étage, deux étages, parquet qui craque, trois étages, réamorcer la minuterie. Encore deux étages. Deux portes sur le palier. A gauche toute. iphone 6 diamante case Clefs dans la serrure. Bienvenus dans ma cabane, – les cabanes… the end ce soir, mais à suivre pour ceux qui ont répondu.

Arles 41e rencontres de la photo

de Florence JOU Arles. Séquence 1. La tension retombe. Le bruit de l’obturateur se fait plus doux. Ici, les professionnels ont laissé place aux badauds, aux promeneurs, aux amoureux. Faire le tri, se laisser surprendre, ouvrir des portes, en refermer d’autres. Ne pas hésiter à dire non, à prendre le temps de recevoir une image dans ces 41e rencontres de la photo, dont on ne sait pas toujours si le fil conducteur est « lourd » ou « piquant » et si le rhinocéros rose, marqué désormais du sceau « I hate photography », ne boit pas la tasse… Quelques étapes, certaines tendues d’images, d’autres invisibles. La collection Marin Karmitz à l’Eglise des frères précheurs. Dans ce lieu gothique magnifique, on est traversé par la beauté de l’argentique, on lit les visions floues et torturées de Mickael Ackermann, dans un livre qui se déploie et qui nous transporte dans les vertiges de ses voyages. Dans le travail d’Antoine d’Agata, on côtoie des lieux de mémoire ou des personnages à la Bacon, poings et sexes noués, identités flottantes dans leur transgression. Antoine d’Agata, qui durant la semaine professionnelle, autour d’un croissant, après le champagne éclusé, venait pour la balade et non la représentation, dans une touchante timidité. polka dot iphone 8 case L’artiste ne ressemble pas à ses images, pas toujours. Heureusement. Le photographe suit une obsession, certes, mais qu’il sublime et qu’il n’est pas. Artiste qui balbutie, qui refuse les codes, et qui apprend seul son langage, hors de l’école, à l’image de Mario Giacomelli. Seconde Etape. iphone 6 arsenal case La chapelle du Mejan, place Berberova. Giacomelli n’a pas appris la photographie, a commencé par la peinture et n’a pas hésité à forcer les contrastes, se foutant sûrement d’être quelqu’un. . . Sonnaient les calmes Voûtes, et les rues alentour, À ta chanson sans fin, Alors qu’assise à ton œuvre de femme Tu t’appliquais, heureuse De ce vague avenir que tu rêvais en toi. C’était mai plein d’odeurs, et tu aimais Passer ainsi le jour. Extrait:A Sylvia. drop proof iphone 8 plus case Leopardi. . Lire la voix de Leopardi, parlant de Sylvia disparue trop jeune, ressentir l’amour, la terre natale jusqu’à l’abstraction, jusqu’à voir les traits de la terre, la chair de l’écorce….La série sur les prêtres et leurs jeux, tels des gamins, tels des taches d’encre de chine, proche des fantasmes felliniens… Extrêmement poétique. Mais parce que les maîtres sont si difficiles à oublier, il faut ensuite errer dans les rues, sentir le Mistral sur sa peau, se laver et chercher les pochoirs de Miss Tic, l’enfant des fifties, entre la galerie Arlatino où elle expose et les devantures, les porches, la piscine Tournesol, où ses phrases assasines ne prennent que plus de valeur. Vers le Rhône, chacun se contemple: les hommes sont beaux, coiffés de leur panamas; les femmes sont avides de soleil et de glaces. Mais l’art dans tout ça… A La Vitrine, tenue par Julie et Aurélie, il est bon de rentrer et de faire des rencontres, d’être dans l’échange simple, celui de deux jeunes femmes qui investissent cette maison arlésienne, tortueuse, en pente, délabrée, pour montrer leurs coups de coeur: Mélanie Duchaussoy et ses montres hybrides, monotypes inquiétants. . . . . . . . . . . . iphone 8 case glitter Jean-François Mosca, le voyageur, avec son moleskine sous le bras, qu’il a scanné parfois, fait éclater par anecdotes ses interrogations pessimistes sur une époque bouffée par la technologie…. Iris Martin scande « le cerveau est un muscle gras »et transforme barbie en « fat girl » …Et d’autres à découvrir. Et surtout, ne pas oublier de voyager incognito…. Les rencontres de la photo, jusqu’au 19 Septembre. Expos de 10h à 19h.

Frédérique Loutz – Jau espace art contemporain

Frédérique Loutz-Stephen Marsden-Château de Jau (66) Cases de Pène exposition du 26 juin au 26 septembre de Florence JOU Bal à Jau. En pénêtrant le travail de Frédérique Loutz, on s’expose à guetter l’ombre d’une danseuse aux pas dyonisiaques et retenus. En creux, forever, plane Casanova dans ses tableaux rêvés, ses acrobaties renversantes, ses yeux multiples qui sont autant de miroirs que d’appels à une entrée dans la chair du dessin. Loutz dissémine des visages, des fragments de corps, des jeux de mots, des femmes maternelles. Elle se plaît à les superposer, à les enlacer pour que le tourbillon d’une vie explose à force de frivolités, d’apparences dans une société du spectacle en danger de représentation. . checkered phone case iphone 6 Inquiétante étrangeté d’un monde où le regardeur ne sait plus si lui-même pourra encore voler un oeuf au-dessus des coulées volcaniques d’un polyptique. iphone 8 case back and front A la croisée des langues, des couleurs saturées et de l’encre de chine, se décline l’envie pressante et urgente de la rencontre entre un homme et une femme, entre des lumières savantes et déclinantes. minion iphone 8 case Loutz touche l’esprit puis extrait les langues du corps qui s’étirent. copper iphone 7 plus case Tout un réseau de personnages entament en écho, en rebonds, sur des fils invisibles d’une toile à une autre, d’un dessin minimal à un autre plus condensé des sarabandes. . . Au final, difficile de dire s’ils sont encore vivants, en attente de vie ou en fin de trajet. phone case for iphone 7 plus disney Des spectres colorés d’un colloque sentimental et surréaliste. Lust ich. Caprices. .

FOCUS – Prendre son temps ?

FOCUS de Sophier Phéline – Prendre son temps ? – Le plus longtemps… – Gagner du temps ? – Sur qui ? Sur quoi … – Perdre son temps ? -………………………………………………………………… Si je peux me permettre; en ce qui me concerne : le temps de me perdre. Bien, vous avez compris ! La semaine dernière j’ai parlé du lieu. Ce soir, je parle du temps; enfin je souhaitais en parler ! André Rouillé eut un temps d’avance sur moi. « Qu’est- ce-que le contemporain ? » magistral… Il a toujours un billet d’avance sur moi; bof, c’est comme ça, c’est normal. flamingo phone case iphone 6 Donc, au cœur des questions que je me pose et que j’impose aux artistes que je fréquente : « Et le temps ?, ça compte comment pour vous, pour toi ? » Le temps qu’il fait ? L’air du temps ? Le temps, c’est de l’argent… vulgaire, non ? Emploi du temps. Trop flippant. phone charger case iphone 7 Revenir à l’essentiel . gravity iphone 8 case C’est quoi être de son temps ? Prends –tu/ Prenez –vous vous le temps ? Evidemment j’ai un faible pour ceux qui rétorquent : – L’art du temps… tu en parles de l’art du temps ? Ho la la ! Ça devient compliqué… on est jeudi. Demain, il faut encore avoir la tête fraîche, donc je vais vite fait zapper sur le temps de l’art, le temps pour l’art, histoire de ne pas vous prendre trop de temps. iphone 7 plus phone case for girls ÇA SE PASSE PRÈS DE CHEZ VOUS 10-04 IT’S HAPPENING NEAR YOU / TÉ LLOC A PROP DE CASA ARTYSHOWS … pas que pour artychienne qui accorde du temps au temps Montpellier – galerie Iconoscope 30 avril Edi HELA Les temps satellites www.iconoscope.fr Portraits d’architectures qui se voudraient « de leur temps », délaissées au bord de nowhere ; Une manière de s’inscrire dans le temps et d’y échapper. Le temps romantique. Sérignan – M.R.A.C 6 juin Architecture en ligne www.museedartcontemporain@cr-languedocroussillon.fr A dessein, plusieurs artistes ici réunis, le temps, celui qui ne se mesure pas, de l’idée, du projet, du dessin d’architectures à la réalisation de celles-ci. Le temps des utopies ?????????????????? Sète – C.R.A.C  25 avril Florence Paradeis . Drink in the Park L’extra – ordinaire surgit dans des arrêts sur images sur rien que de très ordinaire. Le temps d’une pause. Collioure – Musée d’art moderne 5 avril Point / Bascule Villa Pams, rte de Port Vendres ÇA SE PASSE PRÈS DE CHEZ VOUS 10-04 IT’S HAPPENING NEAR YOU / TÉ LLOC A PROP DE CASA Amandine Artaud .. iphone 7 shock proof case du temps à consumer sans modération.

FOCUS Ici ou et là – THE PLACE TO BE

RDV [AC] – 1 BIS PLACE BARDOU-JOB – 66000 PERPIGNAN – RDVAC66@GMAIL.COM VU là : Les sexe-toys de Stephen Marsden . iphone 8 cases silicone ENTENDU ici : des promesses fallacieuses et ailleurs des conversations cabotines LU plus loin : Mettray Ce n’est pas seulement en rapport à Jean Genet ( né il y a un siècle, déjà), c’est aussi le nom de la revue créée par Didier Morin en 2001 qui consacre chaque parution à un artiste invité. red apple case iphone 7 Le dernier numéro est consacré à Bernard Plossu Le voyage mexicain 1965-66 www.mettray.com RELU là-bas : Jean- Luc Nancy Au fond des images (revenir page 70) ECOUTÉ en boucle un peu partout : Winter song by Avashai Cohen TRIÉ des cabanes arrivées de partout : parfois toutes retournées par un étrange voyage. iphone 7 portfolio case FAIT le rêve fou …d’ une cabane tellement incongrue pour ici que je l’appellerai l’isba.

Hors Série 1 Ça se passe près de chez vous … enfin pas si loin que ça, sur une Terrasse avec vue

Ciel bleu sans tramontane au rendez-vous de ce samedi sur la terrasse avec vue de Véro, à l’enseigne : Chez Gilles, Place Cassanyes, à Perpignan. Sur le plancher étroit, autour de deux tables se serre un petit groupe bavard, le seul à faire place à quelques femmes. (Développer) Abrités par une marquise dégarnie à qui personne n’aurait l’indécence de demander son âge, les unes et les autres se congratulent et se félicitent de leur activisme cyber et de leur rébellion virtuelle, sachant inéluctable et irréversible les décisions que les édiles locaux ourdissent au cours de conciliabules interdits au public : – DÉMOLITION DES BARAQUES DU MARCHÉ ? – Voté à l’unanimité… Personne n’est dupe ! Et surtout pas moi… Coup d’œil panoramique. Je pense à ailleurs, je songe à une personne que je ne connais pas vraiment et qui a ses quartiers ici. Elle gueule un peu plus fort que moi, pas de la même manière, en tout cas. (Développer) OK ! Retour sur le périmètre un peu branlant qui saucissonne vaille que vaille avec un seul opinel et deux assiettes. Face à nous, entre les étals et les cabanes de fruits, légumes, pinard et triperie, foule affairée du samedi, indifférente aux petits arrangements avec les deals quotidiens qui se négocient dans l’échancrure d’un porche délabré, à la barbe des hommes en bleu tapis dans leur bunker tout autant qu’à cette jeune infirme immobile dans son fauteuil, oubliée au milieu de la rue encombrée, les écouteurs de son MP3 dans les oreilles. Je quitte la terrasse et je m’approche. Elle balance doucement la tête : « Nostalgie is not so glamorous » chante Marylin. iphone 7 plus case bling Elle n’entend donc pas les sirènes qui n’escortent pas ici le départ d’un cargo, mais préludent à l’arrivée en trombe d’un cortège de voitures portant cocarde. J’écarte son fauteuil de justesse. – Merci, dit-elle. Un frisson parcourt ma nuque. (Développer : sirènes, alarmes cf. « Crois-tu mon amour, que demain c’est la guerre ? ») Faire diversion en goûtant l’huile d’Isabelle et Gildas. Des tracts circulent qui en font à peine sursauter quelques uns. underwater phone cases iphone 6 Doris, l’acrobate déboulée de Suisse, elle, s’élance à leur propos, sans filets avec son appareil photo à l’assaut de visages inconnus. Elle rebondit souplement sur les regards évadés au-delà d’un horizon suggéré par le mouvement des lèvres. Son dictaphone demande la permission et pirouette des uns aux autres ; s’immobilise sur des sonorités rauques et chuintantes. – Mais oui, on ne veut pas… – Mais non, on veut… La suite, en temps voulu sur : documentary.art-net. Pierre se racle la gorge, se concentre sur la petite boule noire qui enregistre. L’hombre commente et me surveille de loin : Be wise S, be wise… L’ami à la canne au pommeau d’argent, qu’il se reconnaisse, y passe à son tour, presque balbutiant lorsque lui revient de se rapprocher du micro de la fouineuse. Celui qui s’écrit avec deux N à « cabanne » essuie la mousse de la bière sur ses moustaches. Patati et blablabla… Pas facile d’inverser les rôles parfois. Intermède : L’un : « Julien, 2 autres verres, s’il te plait ». Elle : « Jambon ? Pâté cabane ? » Lui : « Passe-moi du pain et signez la pétition. Ah t’es sur fessebouque toi aussi ? » Une autre : «ouais… Oui, y’a l’eau courante à Saint-Jacques. Mais y’avait pas d’ampoule aux toilettes.» Replongée autour de moi derrière me lunettes noires : sapés comme des princes, ce sont les habitants du quartier qui s’enroulent ce jour de printemps avant l’heure dans de vastes écharpes. La frilosité serait-elle le nouveau virus à endiguer ? (Les autres béent dans les bunkers creusés profonds pour vivre heureux : ah bon ! Mais on savait pas.) Voix off  En d’autres circonstances aussi et toujours d’actualité : « Mais on savait rien, c’est pas not’faute ». (Développer… toujours la même histoire, toujours les mêmes colères) La frilosité ! Ce fameux virus transmissible au cours de traversées périlleuses qui mettent le cap vers des contrées lointaines : AILLEURS espèrent les poètes, les AUTRES, répondent les curieux. STOP ! Autour de la table : Tu nous emmerdes avec tes histoires. f1 iphone 6 case Donc, moi : shopping express avant démontage du marché en n’oubliant pas l’essentiel malgré la tentation d’acheter, pour 12 € – c’est quand même pas très cher – un colossal tractopelle. wolf iphone 8 case – Salade, tomates, ciboulette… y’en a plus ma brave dame. – Bon ben je prends la paire d’escarpins rouges… oui avec les pompons. … A peine un peu plus tard, au soleil avec l’artychienne sur notre terrasse : « Au fait, c’est qui Joseph Cassanyes ? ».

Ici, comme nulle part ailleurs : A chacun de faire son affaire des affaires des autres !

de Sophie Phéline Les « jeudi » glissent dans le chahut du temps que je fais filer, occupée avec des artistes, des livres, des mots, des travaux et des projets. Mes jeudis s’empilent les uns sur les autres dans les marges indécises de mon billet et se cassent la gueule un dimanche, place de la République. J’en ramasse quelques fragments sans chercher à restituer une quelconque cohérence chronologique…Serais-je à renouer avec mes « anachronies » ? Retour sur quelques jeudis d’avant : 1 – La notion de la pauvreté n’est souvent commentée que du seul point de vue de la privation (privation des moyens élémentaires de subsistance mesurée à l’aune d’une société hypra consumériste) et de la conception univoque du dénuement matériel. Or l’actualité très récente publiée (on ne peut plus discrètement) dans les colonnes d’un quotidien local soit disant indépendant fournit le prétexte de réviser cette vision incomplète et de l’élargir. Il attire l’attention sur une autre forme de pauvreté à laquelle certains, dans l’empressement de leurs commentaires négligent de prêter attention : l’indigence intellectuelle, la pauvreté mentale et spirituelle. De ce type de misère qui coexiste avec l’opulence vulgaire de fortunes vaniteuses frauduleusement acquises dans les urnes, la petite cité catalane est coutumière. iphone 8 plus case disney glitter Et je fulmine ! Une fois de plus. Une de plus pour rien. iphone 7 plus phone case hardback Certainement. 1,2… 5 ou 6, l’élite « culturelle » de la ville s’offre impunément une seconde ou une troisième tournée de programmation dictatoriale à grands coups de slogan : « De l’excellence de la médiocrité réitérée ». La bande de broques lève le coude à la santé d’un public tenu pour n’avoir pas d’exigences. Alors, boîte à clous, benvingut, Perpinye la catalane et autres catalaneries : rebelote. En contrepartie : des musées moribonds, des jeunes femmes et de jeunes hommes en quête d’asile artistique, une école d’art – plus ou moins supérieure – négligée, des librairies fermées, un théâtre sans la chair des mots… Je me réfugie à L’Isba… on verra. 2 – Chez R. Meier, éditeur. Tout un jeudi avec Frédérique L. et Ernesto C. à naviguer dans les rayonnages de l’amoureux des images et des mots, trafiquant de poètes, souteneur d’artistes et de musiciens. iphone 7 phone cases chihuahua R.M., passeur d’incertitudes qu’il prend plaisir, le temps d’un livre, à retenir dans la trame plus ou moins serrée des pages imprimées. Passionnément. 3 – A Jau, avec Frédérique L. iphone 8 plus case indie Penchée au dessus de ses raccommodages de papier, de crayons et de couleurs liquides. iphone 6 plus mario case Un bouquet ramassé le long de l’Agly ou de la vigne sur la table de travail…, des fleurs dures, morbides, éternelles. Des objets. Partout des êtres sans dessus dessous. 4 – Un jeudi, au soleil de la terrasse, sans me dérober aux jeux de mots et de sentiments trop faciles, je pose des pansements sur ceux qui font mal au cœur et au corps. Dans mon carnet : « Mon cher, mon tendre, mon merveilleux amour » Ce même jeudi, tard dans la nuit, je lis l’édito d’A. Rouillé : « Un art-avoir allégorique ». Je sais que je ne dois m’en tenir qu’au titre, au risque de… Et bien non ! Je fonce et je clique « lire la suite » : Copié-collé. J’isole le seul fragment de phrase qui me semble à sauver […On est moins convié à contempler et à goûter une série d’œuvres-objets, qu’à s’inscrire dans l’espace d’un discours, dans un dispositif discursif dont les œuvres sont des éléments]. La suite de ma lecture heureusement abolie dans la robe de sang et de soie d’un cabernet sauvignon salvateur. Shut down the words. 5 – Comme jeudi, comme vendredi, comme samedi, comme dimanche lectures en cours, achevées, entamées… Chacune d’elles me laissent à « marée basse », abandonneuse de cendriers que je remplis jusqu’à l’excédent en tapotant quelques lignes qui partent en fumée à la lecture. 6 – Et si c’est un autre jour ? Lequel ? Je n’y ai pas prêté attention. En post-de quelques échanges de correspondance, je remplis mon carquois de flèches venimeuses et je tire à vue des « jurys » et des juges qui décernent les labels du « bien fait », s’accordant de leurs critères, oublieux que le « mal fait » est légitime. 7 – Encore un jeudi. Sans image, mais accompagné d’une partition déchiffrée et entendue tout à un jour dans la solitude blanche d’une chambre à Lisbonne : Goldberg variations BWV 988. Ce soir, dimanche, ici, il pleut.