Atelier Neitzert « on ne voit pas vraiment ce que l’on voit «

ATELIER NEITZERT : Voir … C’est savoir voir !

Il y aura bientôt une décennie que Jörg Neitzert en sa galerie atelier de Saint-Chinian fait entendre chaque saison, un discours décalé et en conséquence différent des programmations dominantes dans la région. Nike Air VaporMax pas cher On lui doit, à ce titre de belles réussites questionnant l’art contemporain, et le rapport de celui-ci au monde actuel, sans parti pris ni exclusive, nous permettant ainsi d’avoir un regard utilement critique et d’en comprendre les enjeux. Ces dernières saisons, il aura orienté insensiblement ses propositions en s’éloignant de l’esprit purement « galerie », fut-ce en médiateur critique ou didactique, pour gagner peut être un peu de sérénité et d’humour, et ce en exposant des propositions dont l’esprit revisiterait la tradition des cabinets de curiosités . Ceci peut être pour répondre à une certaine lassitude ou à un désenchantement « contemporain » qui en menacerait les dernières survivances.

Cette saison, les propositions de Jörg Neitzrt (qu’il aura renouvelé tout l’été) s’inscrivent dans la continuation d’une telle démarche tout en reposant des problématiques didactiques sur les valeurs normatives et d’objectivité des images et des pratiques artistiques. Appliquant en somme à l’art une grille que n’aurait pas désavoué Max Weber. Il n’y a pas « d’idéal type’ .

Pour cela il s’appuie en cette fin de saison d’abord sur son propre travail photographique qu’il avait peu montré à Saint-Chinian , il est vrai qu’il s’agit là de travaux récents réalisés en Inde. D’une part outre une proposition où le mouvement conduit à l’abstraction, le grand portrait en noir et blanc, très fort, d’un vieil ouvrier- probablement un intouchable- pendant une pause qui se résume à la ! . Et en regard, un homme insecte s’activant sur un gigantesque panneau publicitaire où il n’inscrit qu’une série de chiffres, les numéros de téléphone nécessaires à leur location ! Ou un peu plus loin une fleuriste ensommeillée dans une explosion de couleurs troublées par la tache blanche de la chemise de son mari et patron, qui fait face à une l’intrigante »vanité » en noir et blanc autour d’un crâne féminin.

En contrepoint de ces images, d’énigmatiques textes manuscrits à la calligraphie ostensiblement malhabile, en noir sur blanc – sauf une toile colorée et coquine : faux conseils, légendes et vrais aphorismes de l’Anglais David SHRIGLEY http://www.airmaxfrance2015.com, humour noir « so bristish « garanti. Ou encore, autres curiosités authentiques, une vidéo assez hallucinante de Santiago Sierra , un incident urbain, ou le premier court-métrage de Luc Moulet qui fut avec d’autres aux origines de la Nouvelle vague, un cinéma frontal sur un face à face sœur frère, témoignant avec un humour corrosif des années 60.  En bref s’il n’y a pas d’idéaltype pour l’art ou l’artiste, il ne peut pas en exister non plus pour le visiteur.  Il n’y a pour tous , comme « on ne voit pas vraiment ce que l’on voit « et ainsi qu’aurait pu le dire Max Weber, que la nécessité « d’une idée éthique de devoir’ .

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