Arles 41e rencontres de la photo

de Florence JOU Arles. Séquence 1. La tension retombe. Le bruit de l’obturateur se fait plus doux. Ici, les professionnels ont laissé place aux badauds, aux promeneurs, aux amoureux. Faire le tri, se laisser surprendre, ouvrir des portes, en refermer d’autres. Ne pas hésiter à dire non, à prendre le temps de recevoir une image dans ces 41e rencontres de la photo, dont on ne sait pas toujours si le fil conducteur est « lourd » ou « piquant » et si le rhinocéros rose, marqué désormais du sceau « I hate photography », ne boit pas la tasse… Quelques étapes, certaines tendues d’images, d’autres invisibles. La collection Marin Karmitz à l’Eglise des frères précheurs. Dans ce lieu gothique magnifique, on est traversé par la beauté de l’argentique, on lit les visions floues et torturées de Mickael Ackermann, dans un livre qui se déploie et qui nous transporte dans les vertiges de ses voyages. Dans le travail d’Antoine d’Agata, on côtoie des lieux de mémoire ou des personnages à la Bacon, poings et sexes noués, identités flottantes dans leur transgression. Antoine d’Agata, qui durant la semaine professionnelle, autour d’un croissant, après le champagne éclusé, venait pour la balade et non la représentation, dans une touchante timidité. polka dot iphone 8 case L’artiste ne ressemble pas à ses images, pas toujours. Heureusement. Le photographe suit une obsession, certes, mais qu’il sublime et qu’il n’est pas. Artiste qui balbutie, qui refuse les codes, et qui apprend seul son langage, hors de l’école, à l’image de Mario Giacomelli. Seconde Etape. iphone 6 arsenal case La chapelle du Mejan, place Berberova. Giacomelli n’a pas appris la photographie, a commencé par la peinture et n’a pas hésité à forcer les contrastes, se foutant sûrement d’être quelqu’un. . . Sonnaient les calmes Voûtes, et les rues alentour, À ta chanson sans fin, Alors qu’assise à ton œuvre de femme Tu t’appliquais, heureuse De ce vague avenir que tu rêvais en toi. C’était mai plein d’odeurs, et tu aimais Passer ainsi le jour. Extrait:A Sylvia. drop proof iphone 8 plus case Leopardi. . Lire la voix de Leopardi, parlant de Sylvia disparue trop jeune, ressentir l’amour, la terre natale jusqu’à l’abstraction, jusqu’à voir les traits de la terre, la chair de l’écorce….La série sur les prêtres et leurs jeux, tels des gamins, tels des taches d’encre de chine, proche des fantasmes felliniens… Extrêmement poétique. Mais parce que les maîtres sont si difficiles à oublier, il faut ensuite errer dans les rues, sentir le Mistral sur sa peau, se laver et chercher les pochoirs de Miss Tic, l’enfant des fifties, entre la galerie Arlatino où elle expose et les devantures, les porches, la piscine Tournesol, où ses phrases assasines ne prennent que plus de valeur. Vers le Rhône, chacun se contemple: les hommes sont beaux, coiffés de leur panamas; les femmes sont avides de soleil et de glaces. Mais l’art dans tout ça… A La Vitrine, tenue par Julie et Aurélie, il est bon de rentrer et de faire des rencontres, d’être dans l’échange simple, celui de deux jeunes femmes qui investissent cette maison arlésienne, tortueuse, en pente, délabrée, pour montrer leurs coups de coeur: Mélanie Duchaussoy et ses montres hybrides, monotypes inquiétants. . . . . . . . . . . . iphone 8 case glitter Jean-François Mosca, le voyageur, avec son moleskine sous le bras, qu’il a scanné parfois, fait éclater par anecdotes ses interrogations pessimistes sur une époque bouffée par la technologie…. Iris Martin scande « le cerveau est un muscle gras »et transforme barbie en « fat girl » …Et d’autres à découvrir. Et surtout, ne pas oublier de voyager incognito…. Les rencontres de la photo, jusqu’au 19 Septembre. Expos de 10h à 19h.

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