JARDIN D’ARTISTES Campagne de dons – œuvres pour les donateurs

Propulsé par HelloAsso

Option curieux
Si vous avez fait un don de 50 euros nous vous invitons à choisir un petit ouvrage ici:
Roger Gorden Roe – petits objets en materiaux récupérés 2015/16
4,5 x 4,5 x 5cm – 12 x 9 x 6cm – 17 x 8 x 3cm

Roger Gorden Roe – gravures (monoprints) 2015/16 – 13 x 9 cm

Option amateur
Si vous avez fait un don de 80 euros nous vous invitons à choisir un dessin ici:
Doris Schläpfer – crayon sur papier A5 2017
Boccadasse, Camogli, Camogli,piazza Matteotti Genova, Nervi,

Roger Gordon Roe – objets,collages 2016
materieaux récupérés sur bois  9x10x1,5cm

Propulsé par HelloAsso

LOT/aplomp – atelier rue du soleil – Fraïssé des Corbières

Atelier rue du soleil
F – 11360 Fraïssé des Corbières Vernissage :
samedi 29 septembre à 11h
Finissage :
dimanche 28 octobre à 11 h
ouvert les weekends de 14 h à 18

https://atelierruedusoleilcom.wordpress.com/

L’exposition APLOMP/LOT présente le travail de dix artistes venant de 2 territoires distincts: les alentours de Lucerne en Suisse d’une part et le pays Corbières- Minervois dans le sud de la France d’autre part, dont le travail renvoie aux questionnements que pose l’Art Informel à travers dessins, peintures, installations et vidéos.

Ces deux territoires ont des scènes artistiques singulières et spécifiques. Alors que les artistes suisses s’organisent autour d’un noyau, lié à leur appartenance à l’école d’art de Lucerne, dans les années 80 et travaillent essentiellement en Suisse centrale, leurs œuvres rayonnant néanmoins largement au delà de ces frontières, le sud de la France attire des artistes internationaux, qui souhaitent profiter du calme comme de l’environnement naturel et artistique de la région pour apporter une réflexion approfondie à leur travail.

Lʼexposition met en évidence les connexions qui existent entre les œuvres de ces artistes vivant ou ayant séjournés à New York, Londres , Naples , Zürich, Lucerne et le Sud de la France:
dessins en filigrane, traits interconnectés, images blanc sur blanc de systèmes et motifs géométriques, constructions fragiles et complexes dans l’espace, approches conceptuelles ou encore les vidéos structurées de manière informelles de Bessy Nager.

Lʼinvité spécial de lʼexposition est le jeune artiste Jean – Baptiste des Gachons, qui vit et travaille à Fraissé des Corbières, une séléction de ses peintures et dessins sera exposée dans la 2ième salle à lʼétage de lʼatelier rue du soleil.

L’exposition LOT/APLOMP sera également présentée au printemps 2019 dans l’espace d’ Art Tuttiart à Hochdorf/Lucerne en Suisse.

Henri Spaeti, Carlos Matter

Video Still Bessie Nager

Venice Spescha, Rolf Winnewisser

Rolf Winnewisser

Venice Spescha, Roger Gordon Roe

Roger Gordon Roe

Michael Kukla, Marietta Hoferer, Doris Schläpfer

Doris Schläpfer

Davix, Michael Kukla

,

Marietta Hoferer

Jean-Baptiste des Gachons

Jean-Baptiste des Gachons

Yukio Sawa artiste en residence à Puicheric

Yukio Sawa spent one month in Puicheric with
documentary-artnet-residencies.
She constructed this sculpture in a garden next to the canal du midi. Inspired by a water god from the Shinto religion, this dragon like sculpture seems to move slowly out of the garden’s pond.
Jardin les granouilhets
The work will be there for as long as it resists the weather. Everybody is welcome to come and see.

Drawing installation ” about water” in the atelier .

 

 

 

 

 

 

Michel Danton Jo Winter Atelier rue du soleil Fraissé des Corbières

Expo Michel Danton, Jo Winter 4 août-5 septembre 2016 Vendredi à dimanche 16-19h Atelier rue du soleil 11 360 Fraissé des Corbières

https://atelierruedusoleilcom.wordpress.com/

Michel Danton Jo Winter

Michel Danton est peintre, un peintre en lettres, un peintre en écritures qui ne cherche qu’à se débarrasser du sens pour donner un visage aux mots. Ce pourrait être un Dotremont qui aurait trompé Gloria avec une rose*.

La rose est tirée d’un vieux dictionnaire de science naturelle. Sa définition sera réécrite sans cesse sur la toile emportée par l’élan telle une danse incantatoire, soumise à l’impatience de la main prise dans le va et vient entre lettres et couleurs.

Jo Winter est peintre et sculpteur. Dans cette expo les sculptures en bois , blanches et organiques, sont confrontées à la peinture de Michel Danton. Les artistes qui ne se connaissaient pas avant ont découvert une correspondance étonnante. Quelques formes jouent avec les éléments en encre de chine de Danton, d`autres s`opposent par leur forme pure au “grouillement” des peintures.

El Camino au L.A.C.

ASSOCIATION L.A.C. LIEU D’ART CONTEMPORAIN 1 RUE DE LA BERRE – HAMEAU DU LAC- 11130 SIGEAN-CORBIERES MARITIMES TEL-FAX: O468488362 L.A.C. Narbonne CHRISTINE CLINCKX – STIJN COLE – RONNY DELLRUE -CELS GRABEELS – RENATO NICOLODI – JONAS VANSTEENKISTE

La période d’exposition se situera du 26 juin au 18 septembre, ouvert tous les jours sauf mardi de : juin, juillet, août : 15h – 19h Septembre : 14h 18h

Renato Nicolodi

 

El Camino – Le Chemin entre deux points

Dans l’univers entier, croyez moi, il n’est rien qui se perde, mais tout change et prend un aspect nouveau. « Naitre », c’est commencer à être autre que ce qu’on a été, et « mourir », c’est cesser d’être le même.

Les éléments ont peut-être été transportés, ceux là ici, ceux ci là bas, cependant leur somme reste constante. Metamorphoses XV, 254 – 258 OVIDE El Camino (Patrimoine mondial de UNESCO) ne possède pas uniquement une approche religieuse. Le pèlerinage, la marche, le déplacement du point A au point B font partie de la nature humaine. Le pèlerin qui chemine existe depuis les temps immémoriaux. Les femmes et hommes suivent les traces de leurs ancêtres et en laissent pour leurs descendants. Une trace nous indique le chemin, mais le but final n’est pas nommé.

A l’origine le Camino était le chemin de Saint-Jacques de Compostelle parcouru par les fidèles. Aujourd’hui les raisons sont nombreuses pour lesquelles on entreprend un pèlerinage. Parcourir à pied un chemin entre deux points remporte actuellement un grand succès. La soif de performance, le fait de repousser ses limites physiques et mentales gagnent de plus en plus le terrain. Celles et ceux qui sont en route auront l’occasion de méditer, de réfléchir ou de faire un travail sur soi. De nos jours, nos vies sont souvent très matérialistes, ce qui rend très actuelle la quête spirituelle de rêve, d’accomplissement, de bonheur et d’approfondissement.

Stijn Cole

L’année dernière j’ai contacté 6 artistes flamands et leur ai parlé de mon projet artistique EL CAMINO – Le Chemin Entre Deux Points. Le choix des artistes n’a pas été fait au hasard, mais de façon bien réfléchie. Les artistes devaient parcourir un camino, un chemin, que ce soit de façon réelle/physique, imaginaire ou en évoquant des souvenirs. Je leur ai demandé de réfléchir à des questions fondamentales et de se questionner eux-mêmes tout au long de leur parcours. Ils devaient reporter leurs impressions dans un cahier de route, la façon dont ils les éprouvent et comment celles-ci influenc(er)aient leur processus créatif et leur pratique artistique.

Jonas Vansteenkiste

Les notes dans les cahiers de route nous permettent de partager le vécu des artistes. Cette évaluation leur donnera l’occasion de traduire leurs résultats dans une nouvelle approche, ou dans des innovations artistiques. Les résultats du chemin parcouru servent de base à la production de nouvelles œuvres muséales.

Cel Crabeels

Venice Spescha L.A.C. Narbonne

L.A.C.LIEU D‘ART CONTEMPORAIN HAMEAU DU LAC – 11130 SIGEAN Tel-Fax 04 68 48 83 62 www.lac.narbonne.com Exposition du 10 avril au 22 mai 2016

Suspendu dans la Balance presque pas encore tout près proche de l‘évanescence un feu brûl.

Hanging in the Balance almost not yet near by close to dissolving a fire is burning.

photo:© David Hugueni

Suspendu dans la Balance “Lorsque l‘on pénètre dans mes installations spatiales, les perspectives se transforment, laissant entrevoir, transparente, une forme en trois dimensions. L’alternance : être – ne pas être, d’une forme imagi-naire, naît de l’imagination et de l’expérience sensorielle du spectateur“.

Traces d‘interaction | Ici, l’accent repose sur la perception de l’interdépendance entre action physique et mouvement de la pensée. La relation entre la marche et la pensée est ancrée dans l’histoire. Les élèves d’Aristote étaient nommés «Péripatéticiens» (philosophes promeneurs). L’on pense également aux longs couloirs des monastères du Moyen âge le long desquels les moines déambulaient, absorbés en dialogues et contemplation, cela en parfaite connaissance que l’effet physique créé par le mouvement consistant à poser sciemment un pied puis l’autre, favorisait le développement de la pensée. C’est ainsi que l’action de dessiner peut lui être comparable. La majorité du travail que je réalise en Atelier implique la marche. L’aller et venir ou bien la circumduction autour de l’œuvre en cours d’exécution appartiennent ainsi à l’historique de son élaboration. La marche s’imprègne dans la structure du dessin. Chaque touche d’encre de chine – une respiration – la pression et la résistance sur le papier, alors que l’outil de peinture prolongation du bras, s’empare du papier, devient l’espace explorée. Proche de l‘événement, au moment de l’action, des lignes et des points de référence prédéterminés naissent de la tension existant entre les impressions découlant du quotidien extérieur et la réflexion dans le cadre protégé de l’Atelier. Une interaction rythmée, mélange subtil de mouvement, matière et interprétation de la pensée. (V.S.)

photo:© David Huguenin

  photo:© David Huguenin

Walk About Cette installation est interaction entre espace et intervalles. Un équilibre gestuel entre le visible et l’invisible, le proche et le lointain, le fixe et le flexible, la lumière et l’ombre. Des points fixes, déterminés dans l’espace sont reliés à l’aide de fils de soie blancs, géométriquement ordonnés. Transversalement – la tension étant adaptée en conséquence – des baguettes de bambou sont réparties. De longueurs variables elles sont recouvertes d’une couche de graphite. Lorsque l’on pénètre dans l’installation spatiale, les perspectives se transforment laissant entrevoir, transparente, une forme tridimensionnelle. L’alternance : être – ne pas être, d’une forme imaginaire, naît de l’imagination et de l’expérience sensorielle du spectateur. A distance, les fils blancs alignés, se fondent dans le blanc de la paroi alors que les baguettes de couleur sombre semblent flotter dans l’espace tel un dessin au graphite dessiné dans l’air. Dans la journée, la lumière diurne diffuse un flot de lumière venue des fenêtres projetant des ombres qui entrent en interaction avec les éléments.

Without a net ( sans filet ) Caviart

Doris Schläpfer – Roger Gordon Roe caviart – Domaine d’Estarac 11100 Prat de Cest/Bages du 22/07 au 14/08 2016 ( sauf mercredi) de 15h à 18h – vendredi et samedi jusqu’à 19h

constructions roger Gordon Roe dessin Doris Schläpfer

Les actions n’atteignent jamais la perfection si ce n’est dans le réflexe ou dans la rime.” Sidney Keyes. “

De l’athé au moine, chacun doit lire L’llusion de dieu, de Richard Dawkins.Si son rationalisme sans merci ne vous enrage pas, à un certain point vous n’êtes probablement pas vivant.” Julian Barnes

Nichés aux confins d’un des bras de la spirale cosmique de notre galaxie se trouve une insignifiante petite étoile. Il y a environ 4,7 milliard d’années, dans son attraction gravitationnelle, un infime miracle est né, notre planète bleu-vert. Les poussières interstellaires coalescentes devinrent vie et conscience. Sommes-nous seuls ? … Nous ne savons pas et ne saurons peut-être jamais. Mais plutôt que d’envoyer des messages désespérés aux origines du temps, pourquoi ne pas les laisser venir à nous. La nature évolue à travers chance, catastrophes, désintégrations et transmutations. Sans cela rien ne peut se disperser ou se régénérer.

ROGER GORDON ROE travaille avec les déchets abandonnés qu’il récupère dans un rayon de quelques mètres autour de lui. Dans ses petites constructions, les cages sont grandes-ouvertes. L’espace occupe l’espace. Une litière de formes géométriques et organiques fait naître une procession de fils et de filles. Leur délicate vulnérabilité gît offerte à l’assaut du temps … ou d’un charognard passant par là … Les choses se disloquent et

DORIS SCHLAEPFER les saisit dans ses lignes nerveuses, élégantes, percutantes, recyclant les morceaux cassés. Son dessin, observateur et sensible, déstabilise et élargit nos notions de valeurs conventionnelles La recherche d’un sujet n’a pas de place dans la pratique des deux artistes. Le moindre élément de leur environnement immédiat suffit à stimuler le « fil de vie » de leurs fébriles et créatives sensibilités. Aucun de ces travaux n’est en fait terminé. Chacun a la possibilité d’étendre ses ailes et d’occuper une plus grande portion de la terre. DORIS SCHLAEPFER et ROGER GORDON ROE tombent dans l’espace, ou trouvent une percée (trou de ver ou trou noir) dans le filet de notre société fonctionnelle, aseptique et sur-rationalisée.

Kathleen Burlumi, Juillet 2016 Hélène Viale pour la traduction 

constructions Roger Gordon Roe

“Actions never reach perfection but in reflex or in rhyme.” Sidney Keyes. Richard Dawkins “

The god delusion” Should be read by everyone from atheist to monk.If its merciless rationalism does’nt enrage you, at some point you probably aren’t alive. Julian Barnes

Nestling at the edge of one of the outer spiral arms of our galaxy lies a small insignificant star. Around 4,7 milliards years ago, in it’s gravitational pull a tiny miracle was born, our blue-green earth. Coalesced interstellar dust became life and consciousness. Are we alone? … We do not know and may be never will. But rather than sending forlorn messages into the beginnings of time, why don’t let them find us? Nature evolves through chance, catastrophes, disintegration and transmutations. Without them nothing can disperse or regenerate.

Roger Gordon-Roe works with discarded scraps recuperated from a few meters around himself. In his small constructions the cages are wide-open. space occupies space; a litter of geometric and organic shapes spawn a procession of ‘siblings’, their delicate vulnerability laid open to the assaults of time … or any passing vulture… things fall apart, and Doris Schläpfer with her nervous, elegant, and penetrating line, seizes, scoops them up and recycles the broken pieces. Her sensitive , observant drawing destabilizes and widens our conventional notions of value. ‘Looking for a subject ‘ has no place in the practise of either artist. Anything in their immediate surroundings will suffice to stimulate the ‘ live Wires’ of their febrile and creative sensibilities. None of this work is actually ‘finished’. All of it has potential to spread its wings-and cover more ground. Doris Schläpfer and Roger Gordon-Roe are falling, into space, or finding a loop- hole ( a worm-hole or a black hole) in the net of our functional, germ-free, over rationalized society.

“Suite Mexicaine” Didier Bequillard à la Maison des Arts de Bages d’Aude

Un film de Claude Mossessian

“Suite Mexicaine” Didier Bequillard à la Maison des Arts de Bages d’Aude Un film de Claude Mossessian from Didier Béquillard on Vimeo.

Suite Mexicaine du11 mars au 10 avril 2016 Maison des Arts de Bages d’Aude

Suite Mexicaine C’est un grand terrain de nulle part.*

Le grand damier du monde où tournent, tournent, les corps. Il faut pousser un pion et avancer son jeu, pas à pas. Les vieux, assis sur leurs talons aux angles des rues, à l’ombre des tonnelles le savent ; ils jouent leurs dames, en noir et blanc. L’échiquier de la vie réduit au 1/25000 devient une carte aux trésors où l’avenir surgit dans les grains de couleurs. De points en points, des axes se tracent et dessinent les constellations d’un chemin, semblables aux sentes des animaux forestiers qui relient les terriers. C’est le parcours improbable d’un homme, dans une « ville invisible ». Il était parti seul, léger et sans attente. Confiant. La mégapole se jouait de lui. Avec une douce ironie, elle orchestrait les sons acides, les couleurs franches, les odeurs crues. Il se perdait. Adorait ça. À nouveau, il cherchait un prétexte à crayonner le monde et inventer les gammes de ses fantaisies. Le souffle de la ville était sa plus belle boîte à outils, le mode d’emploi se cachait dans ses semelles.

De ses inlassables balades, il tirait le fil, cernant son labyrinthe et inventant la graphie d’une langue inédite. Les tunnels débouchaient sur de lumineuses terrasses ; les impasses donnaient naissance à de larges boulevards. Il traversait la ville comme on chante un poème, le détour d’une ruelle marquant la rime d’une strophe. Des partitions absurdes émergeaient de ses errances, l’ombre de Klee en filigrane. Au fil des pages, de grands aplats très purs apparaissaient, le bleu y était bleu, le rouge rouge. C’étaient des formes simples, précises et efficaces, que les enfants adorent. Petits puzzles où l’assemblage de chaque pièce façonne une nouvelle histoire. Jouant de ces motifs, il racontait la pluie, le vent, le soleil, la prairie dans des maquettes paysagères qui se glissent dans la poche et que l’on emporte partout. En toute circonstance, on pouvait ainsi interroger le cycle des saisons et choisir, alors, son orientation.

La fée en pierre – LV JING

CAVIART Domaine d’Estarac – 11100 Prat de Cest

Lecture de Alexandre Brutus

“Y” : c’est le nouveau projet artistique de Du Yan et Lv Ying ; Y représente le monde qui se renouvelle continuellement mais qui essaie de garder le silence et la sérénité de son origine.

François Moulignat, Andrès Blume et Tony Harding à la maison des arts Bages

exposition du 30 janvier au 5 mars 2015 François Moulignat

texte du catalogue Ces oeuvres sont faites de passages successifs de plâtre, d’enduits successifs de blanc, comme on applique un onguent. Elles gardent la marque de la tension de la toile sur le châssis. Le séchage dure un long temps, les couleurs sous-jacentes finissent par transparaître sous le blanc passé en plusieurs couches.  l’ombre, celui-ci vire à l’ivoire avant de s’éclaircir à nouveau à la lumière. Le plâtre reçoit la poussière, il s’enrobe d’une légère patine luisante. Il y a une histoire. C’est une histoire d’usage: outre le fait qu’elles fassent l’objet de transport, transaction, échange, exposition, elles sont manipulables, il est possible de les retourner, de les ajointer deux à deux, de les accrocher au mur ou de les poser au sol. Elles sont réutilisables : incluses dans un caisson de plâtre, elles sont immobilisées et expérimentent leur ajustement à un lieu, une architecture, avant d’être démontées et stockées.

Le blanc est transparent, assombri, usé. Loin d’être immaculé, il est surchargé de repentir et de couches superposées. Ainsi la tension, l’hétérogénéité des matériaux, les jeux de la couleur en dessous, l’absence de cadre, tout cela marque ces oeuvres d’une vulnérabilité, d’une altération. A l’altération répond un possible rajeunissement, le passage d’une nouvelle couche de blanc, d’un nouvel enduit (comme on chaule régulièrement les murs d’une pièce dont les angles s’arrondissent, comme on enduit de graisse ou de couleur une statue, un fétiche).  Mais quand le blanc redevient pur, d’une pureté parfaite, à nouveau se multiplient les occasions de souillure, les risques de salissure. L’exposition à la vision est aussi, inéluctablement, exposition au toucher… Lorsque l’oeuvre est finie elle n’est pas finie. En position d’objet d’échange dont la fonction est de construire des relations, de composer de la structure, elle ne cesse de produire l’expérience de l’exposition et ainsi de s’user au regard de qui la regarde. F.M.

Tony Harding et Andres Blume

A voir les sculptures d’Andres Blume, aucun code ni clé ne réduit la surprise de cette surrection qui, d’emblée, fait éloge. Eloge du fer, sa vigueur brandie dans le subtil agencement des formes : s’y conjuguent la ductilité du métal avec le vouloir modelant. Il y a là comme un conflit étrange, une lutte amoureuse entre les barres ou lingots massifs et les torsions, les martèlements fastueux. Car pour que chante le chant magistral du matériau, que s’exalte la “ferrité” du fer, il faut, certes, être fidèle à ce dernier, à son écoute, mais assurément hors bigoterie. Andres Blume, forgeant avec une vigilance extrême, porte le combat à son point le plus haut : si le geste de l’artiste, tout de lucidité, met le fer à la question, c’est qu’il permet ainsi et seulement ainsi au métal d’affirmer sa propre force, sa puissance, son ardente poussée à travers l’autorité des angles ou de la rondeur pleine des anneaux.